pdf Déclenchement de l'alarme d'un portique de détection (115 ko)
L'alarme du portique de détection de radioactivité d'un centre d'incinération (réglé à 2,5 fois le bruit de fond) s'est déclenchée lors du passage d'un camion benne chargé de déchets hospitaliers. Le conteneur dans lequel se trouvaient les déchets radioactifs a été isolé et mis à l'écart des bâtiments du centre d'incinération.
Le lendemain, l'IRSN, contacté par le responsable de l'incinérateur est intervenu pour effectuer le contrôle radiologique du conteneur.
Le débit de dose au contact du conteneur atteignait 160 µSv/h (le débit de dose ambiant sur le site était de 0,1 à 0,05 µSv/h).
Une cinquantaine de sacs de déchets ont alors été sortis du conteneur métallique et contrôlés un à un au radiamètre. Ce contrôle a permis d'’isoler deux sacs.
Les mesures radiamétriques effectuées ont été les suivantes :
L'analyse qualitative a permis d'identifier le radioélément - iode 131- comme le seul radiocontaminant.
Ces déchets ont été produits par l'hôpital « A ». Mais il est apparu que cet établissement ne disposait pas de service de médecine nucléaire (seul type de service autorisé à utiliser les produits radioactifs à des fins médicales).
Suite aux investigations, il est apparu que ces déchets provenaient d'un patient hospitalisé dans l'hôpital « A ». Cette personne avait reçu pour sa maladie thyroïdienne un traitement par radiothérapie métabolique à l'iode131. Le traitement avait été réalisé dans le service de médecine nucléaire dans un autre hôpital « B » et le patient est retourné quelques heures après son traitement à l'hôpital A.
L'iode-131 administré au cours du traitement mais non fixé par la thyroïde est éliminé par les voies naturelles et notamment dans les urines. C'est ainsi que ce patient a pu produire des déchets radioactifs.
Le service de médecine nucléaire de l'hôpital « B » avait recommandé par écrit le stockage des déchets des trois premiers jours (après le traitement) « produits » par le patient et de les garder en décroissance pendant 7 jours.
Toutefois, les déchets ont été remis dans le circuit habituel et évacués vers l'incinérateur deux jours avant la date prévue.
Finalement, les deux sacs identifiés contaminés ont été ramenés au service de médecine nucléaire de ll'hôpital « B » et entreposés pour décroissance dans le local réglementaire de stockage des déchets.
Le débit de dose mesuré au contact des sacs de déchets n'était pas négligeable, mais il n'aurait pu occasionner qu'une exposition très faible (au maximum quelques dizaines de microsieverts) du personnel de service et de manutention.
On peut estimer qu'en une journée de travail, une personne dont le bureau, aurait été installé à proximité du placard sous lequel la source a été retrouvée, aurait pu être exposée à une centaine de mSv au corps entier (rappel : la limite pour le public est de 1 mSv).
Heureusement, il n'y avait pas de bureau à proximité du placard et il n'y a eu aucune conséquence radiologique à la suite de cet incident (ni sur les personnes, ni sur l'environnement).
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pdf Disparition d'un fil d'iridium-192 dans un centre hospitalier (92 ko)
Un technicien d'un centre hospitalier constate à la gammathèque la disparition d'un fil d'iridium 192 (Ir-192) de son lieu de stockage habituel alors qu'il s'apprêtait à l'utiliser pour le traitement d'un patient.
Diverses opérations de recherche sont alors menées pour retrouver ce fil à l'aide d'un détecteur de photons (équipé d'une sonde lambda) et d'une babyline.
Dans un premier temps, le fil est recherché à l'intérieur de son lieu de stockage habituel :
Dans un deuxième temps, le fil est recherché à l'extérieur de son lieu de stockage habituel :
Tous ces contrôles ne permettent pas de déceler le fil recherché.
Celui-ci a été retrouvé le lendemain par les pompiers suite au déclenchement de balises de détection de la radioactivité d'une usine d'incinération gamma (lors du passage d'un camion chargé de déchets)
Il est probable que le fil ait été abandonné précipitamment par une tierce personne ; il n'est donc pas impensable qu'une personne ou des personnes aient été exposées par cette source radioactive.
Le débit de dose mesuré au contact de la source était de 4,4 mSv/h et de 0,03 mSv/h à un mètre de celle-ci.
Si une personne avait trouvé ce fil par hasard à l'extérieur de son lieu de stockage habituel, et si elle l'avait ramassé et mis dans la poche de son pantalon durant une journée de travail (8 heures), on peut estimer qu'elle aurait été exposée à une dose d'environ 35 mSv au corps entier (rappel : la limite annuelle pour le public est de 1 mSv).
Le fil d'iridium a été récupéré par les pompiers, puis, conditionné et stocké dans le local destiné à la mise en décroissance des sources radioactives.
pdf Disparition d'un fil d'iridium-192 dans un centre hospitalier (92 ko)
pdf Découverte d'une source radiologique dans un lots de matériels radiologiques anciens (93 ko)
La société A, chargée de récupérer des appareils d'’imagerie médicale (scanner, appareil de mammographie, gamma caméra, accélérateurs de particules, IRM) pour vérification technique (composants électroniques essentiellement) avant vente en occasion après reconditionnement, a réceptionné un équipement de médecine nucléaire (gamma caméra + table) provenant de la société B. En déballant le colis le lendemain, les 3 employés chargés de la réception ont découvert avec l’'équipement un carton arborant le trèfle radioactif jaune portant la mention "césium 137" à l'’intérieur duquel se trouvait un conteneur plombé également identifié par un losange et serti. La source découverte était constituée d'’un barreau de césium 137 d'activité 173 MBq (4,7 mCi), vraisemblablement un outillage d'’étalonnage d'’une gamma caméra utilisée pour les examens mettant en œoeuvre du fluor 18.
Des mesures de radioactivité ont été effectuées avec un radiamètre autour du colis. Le temps passé à proximité du carton pour les 3 personnes a été de 5 minutes au maximum. Une d’'entre elles a ouvert le carton afin de vérifier l’'adéquation entre contenant et contenu et elle a découvert à l’'intérieur un conteneur métallique. Elle a touché le conteneur mais elle ne l'’a pas ouvert (le temps de contact est estimé par cette personne à moins de 20 secondes).
Dans un souci de sécurité et dans le doute, le contenant a été emballé et placé dans un caisson plombé mobile. Les trois personnes ont ensuite été dirigées vers l'’infirmerie du site. Le médecin du travail et la personne compétente en radioprotection de la société A ont été contactés.
Le lendemain, deux représentants de l'IRSN sont venus effectuer des mesures (sur le carton d'’emballage et le conteneur) afin d'estimer le niveau d'exposition. Le spectromètre utilisé a confirmé la présence d’'une source radioactive de Cs-137.
Des mesures ont été effectuées afin de déterminer le niveau d'’exposition des manipulateurs par rapport aux débits d'équivalents de doses relevés :
Compte tenu des mesures relevées et d’'après les temps d'’exposition estimés par les personnes exposées, l'’exposition de la personne qui a ouvert le carton d’'emballage est évaluée approximativement à 1 µSv en considérant l’'hypothèse d’'exposition la plus défavorable (5 minutes au contact du carton d'’emballage).
Les personnes qui ont été exposées n'étaient pas sensées travailler au contact des rayonnements ionisants (elles n'étaient pas classées catégorie A ou B). Selon la réglementation, elles étaient soumis à la limite d'exposition du public (1 mSv).
pdf Découverte d'une source radiologique dans un lots de matériels radiologiques anciens (93 ko)